Payer sa garderie au salaire minimum... Ou l'histoire de Julie

Une femme, appelons Julie, c'est classique, à deux enfant et est monoparentale depuis quelques mois.  Elle fait les démarches pour recevoir de l'aide du père mais en attendant, elle n'en reçoit pas.

Les deux vont dans une garderie à 7$  Or, la garderie ferme dans deux semaines et Julie n'en trouve pas à 7$.  Il y en a plusieurs à 25$ par jour, et toutes les éducatrices lui explique qu'en fait, vu son salaire, cette place lui reviendra à encore moins chère que 7$, LORSQU'ELLE AURA REÇU SON REMBOURSEMENT ANTICIPÉ POUR FRAIS DE GARDE, DANS UN MOIS TECHNIQUEMENT, PLUS S'IL Y A UN PROBLÈME.  Ce que ça implique me semble assez claire, et semble assez énorme pour Julie, pour pouvoir envoyer ses enfant dans une telle garderie, il lui faut débourser de sa poche, avant de recevoir le remboursement, au moins 1000$

Julie reçoit environ 300$ par semaine en salaire, et 600$ par mois en allocations.  1800$ par mois donc.

Son loyer lui coûte 500$

Son électricité lui coûte 100$ par mois.

Elle a une voiture qui, essence et assurance incluse (et elle ne roule que pour aller travailler et faire des commissions) lui coûte 350$ par mois.

Elle court les spéciaux et cuisine le plus possible, elle réussit donc à se débrouiller avec 350$ par mois d'épicerie.

Elle paie le moins cher possible pour ses services de télécommunications, son téléphone, son internet et sa télévision lui revienne à 90$ en tout.  

Elle donne 140$ par mois à un syndic de faillite car elle à jugé bon de faire faillite après sa rupture, puisque que plusieurs dettes du couple étaient à son nom et que son ex lui a bien signifié qu'il n'allait pas l'aider.

Elle donne 100$ par mois à une amie qui lui a prêté de l'argent après que son ex aie joué un gros montant au casino, et elle sait très bien que sans ce 100$, sa copine aura des difficultés financières

Ça fait 1630$ par mois à assumer.

Il lui reste donc 170$ par mois, environ, si elle n'a pas eu à manquer une journée de travail pour veiller sur un enfant malade, à faire réparer ou entretenir sa voiture, ou à assumer un autre imprévu.

Elle a réussi, malgré tout, depuis sa séparation, à mettre 200$ de coté.

Quand ses enfants n'auront plus de place en garderie donc, si tout va bien, elle aura 370$ de coté.  Elle pourra donc payer la première semaine de garderie, il lui restera ensuite 120$, elle devra donc le prendre sur sa paye, qui diminuera donc à 480$, soit 240$ par semaine, moins l'essence qui lui coûtera 40$, elle sera à 200$ par semaine.  Elle devra acheter un  peu de nourriture, au moins 50$ pour une semaine, il lui restera donc 150$.  Un de ses comptes ne peut attendre, 50$ de moins. Il lui restera 100$. Elle recevra alors 300$ d'allocations, dont 200$ sont déjà placé en paiements.

Il lui manquera 50$.

Elle se dit qu'en annulant sa télévision et son internet, elle n'aura pas à les payer si vite et pourra prendre ce 50$ sur le 200$ de paiement.  Ouf.

Elle n'aura alors plus un sous de coté et sa prochaine entré d'argent sera dans deux semaines.

600$ de salaire.  Elle devra donc une semaine à la dame de la garderie en milieu familiale qui lui a dit qu'elle pourrait tolérer une semaine de retard au début, en attendant le remboursement.  Elle devra donc lui donner 250$ pour la semaine de retard, et 125$ pour la suivante.  Ca lui coutera donc 375$, il lui restera donc 225$ pour deux semaines.  Sa prochaine paie entrera en même temps que ses allocations, elle aura donc 1000$.  La dessus elle devra payer son loyer et il lui restera donc 500$.  Elle aura aussi à faire des paiements et une épicerie, elle croit qu'elle peut s'en tirer pour 300$, en négociant avec Hydro et sa compagnie de téléphone.  Il lui restera donc 200$.  

Mais il lui faudra payer la garderie.  Si le remboursement anticipé n'arrive pas, elle ne sait pas comment elle s'en tirera.

Elle est très stressée.

Son voisin vient de lui offrir 100$ par semaine de plus si elle lui accorde 45 minutes de sexe par jour, avant d'aller travailler.

Elle ne veut pas accepter, mais ça lui semble tellement simple comme solution...  Plus simple que de chercher un travail plus payant le soir et de risquer de manquer des heures de travail pour aller à des entrevues le jour. Plus simple que de prendre des ententes avec ses créanciers.  Moins risqués qu'un préteur sur gage.

Elle a survécu à une agression sexuelle quand elle était petite, c'est pas 45 minutes de sexe avec un homme qu'elle trouve laid et un peu idiot qui vont la traumatiser...

Elle y va demain matin pour la première fois.

Elle s'est acheté un peu d'alcool pour y arriver, et elle se répète que ça va aller, soulagé d'avoir ''trouvé une solution''.

À suivre...















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