Parole de femmes....

Des propos glané ça et là, que j'aimerais ne jamais avoir entendu ou lu...


- Ma mère nous a élevé seule mon frère et moi, elle a toujours travaillé comme une folle, je ne la voyais jamais, alors quand j'ai eu l'âge de travailler, je me suis dit que je ferais le plus d'argent possible pour en avoir de collé quand je voudrais des enfants, et je voulais les avoir jeune.  J'ai dix-neuf ans, ça fait cinq ans que je vends mon cul, je ne veux plus d'enfants, le monde est trop laid, la vie est trop dure...  Et je fais de moins en moins d'argent...

Jenny, 19 ans.

- Je me suis marié à Henri à trente ans, il était mon client depuis dix ans et avait toujours été gentil. Il m'a offert de me permettre d'être à la maison avec mon fils malade et de me payer pour gérer sa business.  Au début ça allait, mais il s'est avéré alcoolique et a fini par me battre un soir ou je ne voulais pas baiser...  Il m'a dit de recommencer à vendre mon cul si j'étais pas contente.  Je l'ai quitté, et j'ai pas recommencé tout de suite, mais avec mon garçon, je ne peux pas travailler à temps plein, et j'arrive pas à temps partiel... Alors j'ai recommencé...

Manon, 40 ans.

- J'ai perdu ma job il y a six mois, c'était vraiment une bonne job donc ça paraissait dans le budget, et comme on a une grande maison, c'est facile pour nous, mon chum reste en haut au cas ou, et moi je reçois les gars en bas.  Ça devait être temporaire, en attendant que je me trouve autre chose, mais mon chum à lâché sa job pour qu'on puisse faire ça à temps plein, et quand je lui dit que je suis tanné, il me traite de sainte-nitouche et me manipule pour que je file cheap...  J'ai envie de partir, mais je l'aime, et ça fait tellement longtemps qu'on est ensemble...

Suzanne, 52 ans.

- Mon père était violent physiquement quand j'étais petite, et plus tard c'était psychologique, il se fâchait à rien et quand il était en crisse, il frappait dans les murs ou me boudait pendant des jours en disant à tous que j'étais folle.  Comme il se gelait et gérait ses paies tout croche, on manquait souvent de bouffe.  À quinze ans j'ai été tanné, je me suis accoté sur un mur au centre ville et je me suis dit qu'un homme viendrait m'aborder.  Il a fallu dix minutes.  Je suis partie de chez nous une semaine après, j'avais ramassé assez d'argent.  Mais là, j'aimerais arrêter, et c'est vraiment pas évident...

Julie, 20 ans.

- Ma première fois dans un salon, j'ai frappé le client quand il m'a demandé une branlette.  La boss m'a expliqué après que ça faisait partie de la job, et j'ai voulu arrêter.  Mais elle m'a convaincu assez vite en me disant qu'en faisait une branlette je ferais l'équivalent d'une semaine comme caissière au dépanneur à coté.  Ça fait dix ans que je travail ici, j'ai une maison, un char et je vais en voyage chaque année, je pourrais faire faillite et me trouver autre chose, mais je dis quoi pour expliquer que j'ai un c.v vierge à 25 ans?  Je pensais retourner à l'école mais mon chum aimerait mieux que je continue encore, jusqu'à temps que je sois trop vieille...  Je pourrais le laisser, mais je l'aime, et à part ça, il a pas de défaut, c'est une perle...  Ça fait huit ans qu'on est ensemble et il m'a toujours bien traité, même si je suis juste une pute...

Sophie, 25 ans.

- Quand j'ai arrêté, je fréquentais des gens à l'aise financièrement et d'autres moins. Je les aidais souvent étant donné que je faisais beaucoup d'argent...  Tout le monde était content pour moi que j'arrête et tout le monde m'a offert du soutien.  Ça fait un an que j'ai arrêté, j'ai plus de nouvelles des amis (es) qui étaient à l'aise, j'ai moins d'argent qu'avant, donc je sors moins, et venir prendre un café chez nous, ça semble pas être leur genre d'activité. Ceux qui le sont moins sont resté, mais desfois, ils me demandent de les aider financièrement et semblent tellement dépité que je ne puisse plus, j'ai l'impression qu'il m'aimait plus riche et malheureuse que pauvre et... mieux...

Marie, 36 ans.




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