Je me souviens, et je combats

Je mène trois combats. Je ne peux pas en mener plus à la fois, ça me mettrais trop à terre pour combattre, et j'ai besoin d'énergie pour continuer à combattre, parce que desfois, c'est dur de combattre.

Je mène un combat contre l’exploitation sexuelle. Je souhaite que les lois concernant la prostitution, qui doivent être réécrite prochainement, soit justes. Qu’elles permettent aux victimes d’exploitation sexuelle d’être aidées plutôt qu’exploitées, qu’elles suivent l’exemple de celles dans ces pays ou le respect des femmes est plus important que le profits des prostitueurs, ou l’égalité homme femme et le respect de Toutes les femmes est une priorité. Je refuse de vivre dans un pays ou on accepte que des femmes soient achetées, violées et abusées au su et au vu de tous, alors qu’il a été prouvé ailleurs que combattre la prostitution est possible.

Je mène aussi un combat contre la corruption et la dictature, contre mon nouveau gouvernement donc. Celui qui se fout des revendications des citoyens depuis trop longtemps, qui endort le peuple à coup de mensonges et de manipulations et qui fait tout ça consciemment et volontairement, guidé par une soif d’argent et de pouvoir des plus malsaines. Je ne veux pas de ce gouvernement et je ne suis pas seule, alors je le combat.

Et je mène aussi un combat personnel. Pour faire reconnaître les torts qu’à eux sur ma vie un crime odieux et violents. Je mène un combat pour que l’institution supposé indemniser les victimes d’acte criminel (l'IVAC) reconnaisse que j’ai été victime d’un acte criminel sauvage et que j’ai droit à un minimum d’aide pour me remettre des séquelles que ça m’a laissés et pour remplacer le revenu que je faisais et que je n’arrive plus à faire.

Je mène ces combats pour des raisons personnelles, mais aussi par conscience sociale, parce qu'il me semble absurde d'avoir encore à le faire dans une société qui se dit civilisé et qui a les moyens de considérer les besoins de tout le monde, pas juste d'une minorité dirigeante. Et je mène ces combats parce que j’ai la colère nécessaire et le besoin de la laisser sortir, parce que je suis dégoûtée par ce que j’ai vu, lu, entendu, subit et constatée depuis quelques années, peu importe au sein de quel combat, et parce que tant qu’à avoir envie de crier, je veux le faire pour les bonnes raisons. Et je sais que je ne suis pas toute seule à avoir envie de crier et de me révolter, à être victime d'intimidation, de négligence et de la violence d'une classe dominante mais minoritaire au fond, sur une majorité soumise et à moitié endormie, et je rêve que tous ceux qui ont envie de se défendre et de crier leur rage le fasse encore, sans la peur qui en a arrêtés plusieurs il y a deux ans quand on a crissé Charest dehors, et sans s’endormir dès que ça semblera un peu plus calme, entre deux crises. Vous vous êtes bien reposé depuis dix-huit mois, maintenant, il est temps de retrousser vos manches et de reconquérir vos droits, votre dignité, votre fierté, votre pays, on s’est assez fait piétiner, il faut se relever et agir! Il faut se souvenir!  









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