Le sevrage de médicaments

Madame Robert se remet...

Par ici, dans ma région, le système de santé est à chier, la psychiatrie aussi...  J'ai découvert ça lors de ma dernière crise.  Sous les conseils insistants d'une amie insistante, j'ai essayé de voir un psy, histoire de recommencer la médication dont je me suis sevrée il y a quelques 36 lunes...


Bref grâce à l’incompétence des élus qui gère ce système de santé, j'ai eu assez de temps pour réfléchir et me souvenir du difficile sevrage, et aussi de la période grise et morne qui avait fini par me faire réagir à force d'ennui, de griserie. Pas la griserie causée par l'alcool ou les fortes émotions mais celle produite par la grisaille d'un jour de pluie d'automne. Jour après jour. Gris après gris. L'indifférence constante et fidèle qui nous façonne en zombie irrémédiablement avec les années. Jusqu'à ce que, merci aux dieux du ciel et de l'enfer qui me gardaient, je réagisse! Progressivement, j'ai diminuer les doses, espacé les prises … bien sûr ça a créer quelques prises de becs avec quelques proches, ça faisait pas l'affaire de tous … bien souvent, les anti-dépresseurs, C'EST POUR MÉNAGER NOTRE ENTOURAGE PLUS QUE NOUS MÊMES QU'ON NOUS LES PRESCRITS …
Bien sûr j'ai retrouver cette propension que j'ai à mordre un peu trop intensément dans la vie et j'ai même assumer du même coup les grands désespoirs qui m'envahissent dans mes périodes vides et noires, mais je me sens vivre … je préfère trembler et ressentir, que ce soit de la joie ou de la peine, que de baigner dans un néant d'abnégation de moi-même et de ma sensibilité quelquefois amplifiée bien malgré moi.
Finalement, tout ça pour en venir au fait que malgré tout, ce système de santé de merde m'a rendu un fier service, j'ai dû, faire face à leur non-disponibilité ( faut que ça saigne!!! ou que tu aies gobé 70,000pilules ) pour en arriver à cette constatation et pour me tourner vers les proches et la médecine douce, qui m'ont donné un petit coup de pouce pour ranimer ma mémoire défaillante sous l'émotion et calmer mon trop grand …........ souvenir de ce moment de folie qui m'avait, j'avoue, bien stressée …
J'ai commencé par inspirer 1-2-3-4- et expirer 1-2-3-4- et j'ai appelé ma petite vache préférée. Vous savez, la petite vache de nos grand-mère maintenant appellé bicarbonate de soude par les lettrés que nous sommes devenus. Bien, une tasse de cette poudre magique dans un bain chaud, non, tiède et le tour est jouer. Un bienfaisant sommeil récupérateur s'est emparé de mon être et je me suis réveillée 4 heures plus tard, fraîche, disposée, calme … les médicaments, que j'aurais dû courir à l'urgence ( frais de transport, heures d' attente au plus que pluriel, belles petites pilules, une blanche pour dormir, une rose pour digérer la bêtise humaine, une bleue pour pas paniquer, une verte pour accélérer, et enfin une mauve pour éliminer les effets secondaires de notre arc-en ciel de smarties …. ), toute cette gamme de pilules n'aurait pas fait l'affaire aussi vite et à si peu de frais!
En bonus, j'ai pu, puisque mon sommeil avait été réparateur, transposer tous les stress et émotions négatives que j'avais vécues dernièrement dans les recoins poussiéreux de mon appartement et faire le grand nettoyage de mon environnement. Transposer l'intérieur vers l'extérieur pour y avoir un certain contrôle, c'est en thérapie que j'ai appris ça, ça m'a aidé aussi beaucoup et les effets secondaires d'un logement propre propre propre, ça ne peut être néfaste ….

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