Catherine va au comptoir alimentaire de son quartier chaque
semaine. Elle y reçoit trois boîtes de
nourriture et elle estime que ça lui fait économiser facilement 100$ d’épicerie
par mois.
Son ex l’a laissée et ne travaille pas, donc elle n’a pas d’aide
financière de sa part, et n’en attend plus de concrètes, puisqu’il lui a
signifié clairement qu’il ne voulait pas les avoir plus qu’une fin de semaine
sur deux. Il souhaite refaire sa vie et recommencer à travailler, mais en
attendant, Catherine ne compte pas sur son aide.
Quand il est parti, elle travaillait de jour, de soir et de
fin de semaine. C’est lui qui s’occupait
des enfants de 3 et 5 ans depuis qu’il avait perdu son emploi deux ans
auparavant, alors que la garderie fermait justement ses portes. Mais il n’est plus là et Catherine n’a pas
trouvé de garderie ou de gardienne à domicile au prix que son salaire de 13$ de
l’heure lui permettait. Elle a donc
quitté son emploi, calculant qu’il lui serait plus payant et moins énergivores
de rester à la maison. Elle est pauvre
mais a du temps pour ses enfants, et elle prévoit retourner travailler quand
ils iront à l’école. En attendant, même
si c’est difficile, elle ne regrette pas son choix. Au salaire qu’elle faisait et aux horaires qu’elle
avait, faire garder ses enfants étaient inutile, compliqué et difficile. Et elle n’a pas trouvé d’emploi de jour assez
payant pour que le prix de la garderie vaille le coût, elle a un diplôme de
secondaire 5 et un cours de préposé aux bénéficiaires qui ne lui permet de
travailler qu’au privé, dans des conditions souvent difficiles.
Elle reçoit maintenant de l’aide sociale mais une partie lui
est coupé à cause d’une dette à l’impôt d’il y a des années.
Elle fait, avec son chèque et ses allocations, 1450$ par
mois.
Elle a une voiture qui lui coûte 300$ par mois avec le gaz
et les assurances.
Elle fait 200$ d’épicerie par mois.
Son loyer, un 4 et demi, elle dort dans le salon, lui coûte,
hydro inclut, 700$ par mois.
Elle a une dette de 50$ par mois et paie 100$ par mois de comptes.
Il lui reste 100$ par mois pour le reste.
Pour les imprévus, parce que les dépenses, elle ne
s’en permet pas. Quelques une aux
enfants de temps en temps, quand elle reçoit son chèque de t.p.s ou de t.v.q. Mais celui-ci aussi est coupé, à cause de la même
dette d’impôt.
Elle essaie malgré tout d'en mettre de coté et réussie parfois à avoir un 50$ ''de trop''.
Si elle n’allait pas au comptoir alimentaire, il ne lui
resterait rien.
Elle ne fume pas, ne se drogue pas, ne boit pas et ne fait
pas de folie, et il lui reste 100$ par mois pour vivre et assurer le bien-être
de ses enfants, parce que le comptoir alimentaire existe et lui fournit une
base de nourriture chaque semaine.
Les organismes communautaires doivent continuer d’exister et pour ça, ils doivent être subventionnés. L’aide qu’ils apportent aux
individus est concrète, tangible, nécessaire et de plus en plus demandé. Couper dans l’aide social et dans le milieu
communautaire, c’est pas juste austère, c’est inhumain, illogique, asocial!
J’ai fait ce blog pour combattre la violence et l’exploitation
sexuelle et l’austérité c’est violent. C’est une violence économique subit par la
très grande majorité de la population, par et pour une minorité.
Je combats l’austérité, car l’austérité, c’est violent et
que ça provoque encore plus d’exploitation et de violence, qu’elle soit sexuelle ou autre.
Si vous avez aussi besoin d'une ressource communautaire pour survivre plus facilement, écrivez moi et il me fera plaisir de partager votre histoire. En attendant, des mobilisations s'organisent.
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